Le resserrement monétaire de la BCE, une mauvaise nouvelle pour les « cigales » européennes
En août 2022, l’inflation s’élevait en rythme annuel à 8,5 % aux États-Unis, 10,1 % au Royaume-Uni et 9,1 % dans la zone euro. Pourtant, à l’instar des autres grandes banques centrales, la Banque centrale européenne (BCE) a pour première mission, selon l’article 127 du Traité de l’Union européenne, la stabilité des prix dont elle avait elle-même fixé le plafond à 2 %.
Pour quelles raisons la BCE a-t-elle failli à sa mission et quelles en seront les conséquences ? Le choc inflationniste actuel a deux types de causes économiques (conjoncturelles et structurelles) qui se sont cumulées en 2022. À court terme, les prix subissent le choc d’offre dû aux goulets d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement mondiales ainsi que la flambée des prix de l’énergie consécutive à la guerre en Ukraine. Mais ces facteurs accentuent une tendance sous-jacente de plus long terme liée au réchauffement climatique, aux relocalisations et au vieillissement de la population.
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