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Angela Merkel pose à François Hollande ses conditions sur l'austérité et la croissance
L'Allemagne a posé lundi ses conditions au président élu François Hollande, en excluant toute renégociation du pacte budgétaire européen et toute initiative de « croissance par les déficits ».
Au lendemain de l'élection de François Hollande à la présidence de la République, la chancelière allemande Angela Merkel a assuré lundi que le nouveau président français François Hollande sera accueilli « à bras ouvert » lors de sa première visite en Allemagne, qui aura lieu après la passation de pouvoir.
« Nous travaillerons bien et de façon intensive ensemble », a ajouté Angela Merkel, lors d'une conférence de presse à Berlin, soulignant que « la coopération franco-allemande est essentielle pour l'Europe et nous voulons tous que l'Europe réussisse ».
Plus tôt, le porte-parole de la chancelière allemande, Steffen Seibert, a exclu toute renégociation du pacte budgétaire européen et toute initiative de « croissance par les déficits ». « Il n'est pas possible de renégocier le pacte budgétaire », qui a déjà été « signé par 25 des 27 Etats membres de l'Union européenne » et qui a pour but de renforcer la discipline dans la gestion des finances publiques, a dit le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, lors d'une conférence de presse. Il était interrogé sur la volonté de François Hollande d'adjoindre à ce pacte un volet sur la croissance.
« Une croissance par des réformes structurelles »
A ce sujet, Steffen Seibert a également réaffirmé les conditions de Berlin : l'Allemagne ne veut pas « d'une croissance par des déficits, mais d'une croissance par des réformes structurelles ». En clair, il n'est pas question pour le gouvernement Merkel d'encourager en Europe des politiques de relance, mais de promouvoir la voie choisie par l'Allemagne et les réformes du marché du travail mises en place par l'ancien chancelier Gerhard Schröder.
Le président français élu avait marqué dès son allocution de victoire sa volonté de « donner à la construction européenne une dimension de croissance, d'emploi, de prospérité, d'avenir » et d'expliquer à Berlin et ses autres partenaires que « l'austérité pouvait ne plus être une fatalité ».
LES ECHOS (SOURCE : AFP)
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