Découvrez les actus
Banque de France
Contrôleur bancaire : au service d'un système fort et résilient
- Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Alicia Tranbaut. Je me décrirais comme une personne curieuse, enthousiaste et persévérante. Ces aspects de ma personnalité ont directement influencé mon parcours académique et professionnel. La curiosité m’a poussé à enrichir ma formation initiale en droit financier par un parcours en école de commerce. L’enthousiasme et la persévérance ont été à la source des défis professionnels toujours plus ambitieux que je me suis donnés.
- Pourquoi vous-êtes-vous tournée vers le métier de contrôleur bancaire ?
L’ensemble de mes précédentes expériences professionnelles, dans le secteur privé comme le secteur public (Banque de France, Autorité des Marchés Financiers et Banque Centrale Européenne) m’a exposée à une grande variété de sujets liés aux marchés financiers et à la règlementation bancaire, boursière et prudentielle. Le métier de contrôleur bancaire représentait ainsi une étape constituant une suite logique et cohérente dans ce parcours. Il me permet non seulement de mobiliser des connaissances techniques mais aussi de porter un regard d'expert sur la situation des établissements supervisés. J’avais également à cœur d’œuvrer pour l’intérêt général et me mettre au service de la construction d’un système bancaire européen fort et résilient.
- Comment est structurée l’organisation de la supervision bancaire au niveau européen ?
Au sein de la zone euro, la supervision bancaire fonctionne au sein du Mécanisme de Surveillance Unique (MSU), comprenant la BCE et les Autorités Nationales Compétentes (ANC), dont fait partie l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR). La supervision des plus grands établissements bancaires est assurée par des équipes de supervision conjointes (appelées Joint Supervisory Teams – JST) composées de membres de la BCE et des ANC. Travailler au sein d’une JST permet de mieux comprendre les objectifs et les ambitions du MSU où le travail en équipe et la collaboration sont clés dans la construction d’un modèle de supervision européen efficace.
- Comment se déroule une année type au sein de la Banque de France ?
Notre travail de contrôleur bancaire s'articule autour des principales sources de risques et priorités de supervision déterminées au sein du MSU.
De manière concrète, notre programme de travail est le résultat de différents plans de supervision, mais également des travaux récurrents dont le principal et le plus emblématique est l’exercice d’évaluation annuelle du profil de risque des établissements (Supervisory Review and Examination Process - SREP). Conduit annuellement, cette évaluation peut se traduire par des exigences de détention de fonds propres supplémentaires appelé P2R (Pillar 2 Requirement) pour les établissements bancaires, qui s’additionnent aux exigences dite de base (dite du Pilier 1, car issues de l’application du cadre règlementaire de solvabilité des établissements bancaires de l’UE dit Capital Requirement Directive IV & Regulation). Dans le cadre de cet exercice, des exigences de nature qualitative peuvent également être requises des établissements bancaires.
- Quelles compétences avez-vous acquises en tant que contrôleur bancaire ?
L’échange et le dialogue sont essentiels au fonctionnement d’une équipe de supervision conjointe, mais également pour conduire des échanges de qualité avec les établissements bancaires supervisés.
Au gré des travaux conduits en dialogue avec les établissements bancaires ou en coopération avec les équipes de l’ACPR, de la BCE et d’autres superviseurs étrangers, nous développons un esprit critique, un niveau élevé d’expertise et une forte adaptabilité.
- Vues2493