Le DAF accompagne au mieux la direction dans leur prise de décisions stratégiques, il leur apporte une certaine culture financière que les dirigeants n’ont généralement pas d’emblée. Les entreprises en pleine croissance doivent bénéficier des bons outils et des informations capitales lorsqu’elles dépassent un certain seuil de croissance. Au-delà de garantir la bonne gestion administrative et financière, le DAF assure aussi certaines fonctions support. Ses missions s’organisent autour de 6 axes :

• La comptabilité

 Il est accompagné généralement par des comptables et des chefs comptables.

• La gestion de trésorerie
• Le contrôle de gestion
• Le recouvrement client
• Juridique / Fiscal
• Les ressources humaines

Certain DAF sont amenés à occuper aussi la fonction de DRH dans des entreprises qui n’en ont bénéficient pas, ou ils peuvent également travailler en étroite collaboration avec les équipes RH.

Un DAF en start-up ou en entreprise en pleine croissance se doit avant tout d’être polyvalent, il ne doit pas avoir peur de se lancer sur de nouvelles problématiques qui ne se trouvent pas toujours dans leurs champs d’expertise. Selon Arnaud Meyer-Poujol DAF, de Newlode Group « La curiosité est selon moi primordial comme qualité à avoir, notamment si le DAF évolue dans des petites structures. S’il a un problème il faut qu’il soit capable d’aller chercher l’information tout seul. Sans rigueur aussi le DAF peut vite être dépassé, il y a tellement de tâches à analyser au quotidien ».

« Etre un DAF en start-up ou en PME c’est aussi avoir un certain état d’esprit, en PME le DAF peut être beaucoup plus agile, il doit agir et prendre des décisions rapidement. C’est stimulant, alors que dans un plus grand groupe, il faut toujours passer par des différents niveaux de validation, il y a un peu plus de processus » souligne Grégory Reboux DAF chez Autobiz SA.

Eric Boyer, DAF chez Cospirit Media Track rajoute « que cette préférence pour l’agilité dans le travail est propre à chacun. Pour certain cela peut aussi être déstabilisant d’avoir moins de cadre. Et un DAF dans une grosse structure pourra pousser ses études un peu plus en profondeur ».

Il peut y avoir aussi une ambiguïté dans leur relation avec les équipes. Une proximité est instaurée naturellement dans les petites structures, elle est même parfois exigée, ce qui peut être parfois en opposition avec la rigueur et la discrétion qui sont demandées au DAF dans son travail.

L’avancée du numérique occupe une place importante dans la stratégie du DAF. La dématérialisation et l’automatisation des tâches (note de frais, factures clients etc…) sont un gain de temps considérable mais le manque de temps à accorder à la mise en place de ces outils et les ressources restreintes peuvent aussi représenter des obstacles dans des petites structures.

Eric Boyer privilégie « des acteurs et fournisseurs déjà bien installés sur des sujets sensibles comme la comptabilité paie en privilégiant les logiciels de Sage, mais priorise la collaboration avec des structures du même type que Cospirit et avec des nouvelles sociétés sur des problématiques comme la gestion de candidatures, ou encore la gestion des contrats dématérialisés avec par exemple la start-up française Contract Live ».

Au centre de toutes les problématiques, son rôle ne se limite plus aux seules limites financières mais s'étend jusqu'à la performance générale de l'entreprise. Le DAF agile et moderne ressemble de plus en plus à un entrepreneur.

Cet article a été réalisé en collaboration avec l'ESAM.

 Arnaud Meyer-Poujol

       Grégory Reboux       

                                                                                                                   Eric Boyer