Passer un entretien d'embauche est une étape essentielle dans le parcours d'un demandeur d'emploi ou d'un jeune à la recherche de son premier job. Mieux vaut donc bien le préparer. Pourtant il peut se révéler plein d'embûches, si l'on en croit le réseau social Glassdoor, qui dévoile dans sa dernière étude que publie Lefigaro.fr en avant-première le Top 10 des «questions d'entretien d'embauche les plus difficiles et inattendues» voire même les plus iconoclastes.
Le réseau spécialisé dans la mise en relation pour l'emploi et la carrière a dressé son palmarès à partir de plusieurs milliers de questions d'entretien d'embauche partagées par les candidats français. La perle de ce Top 10 est sans doute la question posée pour un stage de 6 mois dans le cabinet de conseil en stratégie Simon-Kucher & Partners: «Combien de temps faudrait-il pour laver toutes les fenêtres de Paris?».
Histoire d'évaluer les capacités de conception de projets de ses candidats, Capgemini Consulting a demandé à un aspirant consultant junior «comment construiriez-vous une Tour Eiffel?». Sans plus de précision.
Allergiques aux problèmes de robinets qui fuient ou de logique mathématique s'abstenir. Chez Solucom, les candidats ont dû résoudre ce qui peut s'apparenter à un casse-tête: «vous avez deux récipients non-gradués, de contenances respectives de 3 litres et 5 litres. Comment feriez-vous pour mesurer 4 litres d'un liquide?». Dans le même veine, l'entretien d'embauche pour un job d'ingénieur développement logiciel chez Amadeus comportait le problème suivant: «quel est le plus grand dénominateur commun de 14 et 49?».
Les questions plus personnelles -mais non moins inattendues-peuvent aussi éclairer les recruteurs. «À quel point aimez-vous danser? Êtes-vous gêné de danser devant d'autres personnes?», a-t-on demandé chez Ubisoft aux jeunes qui se présentaient pour un poste d'assistant chef de produit. Quant à la marque Red Bull, elle n'a pas hésité à interroger les candidats sur «la chose la plus folle que vous ayez jamais faite?», afin de trouver la perle rare pour un poste de spécialiste marketing terrain. Alors que Grand Circle, qui cherchait un directeur de programme a choisi d'introspecter ses candidats pour connaître «le principal regret de leur vie» ....
10 commentaires
Christian Vigh
J'aimerais qu'on arrête cette dichotomie entre "demandeurs d'emploi" et "employeurs". Il y a des gens qui offrent des compétences, et des entreprises qui en recherchent. Et les deux parties se doivent d'être professionnelles dans leur démarche, car les carences en préparation d'entretien ne sont pas l'apanage des seuls "demandeurs d'emploi".
Et attention à l'usage du terme iconoclaste...
Voici comment j'ai envie de répondre à ces questions citées dans l'article :
- Q: "Combien de temps faudrait-il pour laver toutes les fenêtres de Paris?"
- R: "Par arrondissement, à peu près autant de temps qu'il faudrait pour compter les brindilles dans une meule de foin. A quelques lambdas de pouillèmes près..."
- Q: "comment construiriez-vous une Tour Eiffel"
- R: "Je vous répondrais volontiers si je faisais partie du BTP"
- Q: "Vous avez deux récipients non-gradués, de contenances respectives de 3 litres et 5 litres. Comment feriez-vous pour mesurer 4 litres d'un liquide ?"
- R: "ben vous avez pas vu 'Die Hard' ?"
- Q : "quel est le plus grand dénominateur commun de 14 et 49 ?"
- R: "sept évident"
- Q: "À quel point aimez-vous danser? Êtes-vous gêné de danser devant d'autres personnes ?"
- R: "Et vous, vous aimez l'échangisme ?"
- Q: "Quelle est la chose la plus folle que vous ayez jamais faite ?"
- R: "A l'âge de 7 ans, j'ai copié sur la dictée de mon voisin"
- Q: "Quel est le le principal regret de votre vie ?"
- R: "Il est peut-être en train de se créer en ce moment même..."
J'aime3 | Répondre | le 18/03/2015
Laurent PAUPY
Si un recruteur me pose ce type de question : j'y répondrai avec le plus grand sourire, en ajoutant que je ne suis plus intéressé par le poste ...simplement, et encore avec sourire, que je recherche un poste dans un environnement agréable ;)
J'aime | Répondre | le 18/03/2015
Gabin claude HOUAG
les entretiens deviennent une partie de plaisanterie pourtant parmi les parties il y a certainement qui sont impatient de résoudre un problème...
J'aime | Répondre | le 18/03/2015
BRUNO GASPARD
Bravo pour les réponses de Christian Vigh. A questions stupides des recruteurs, réponses intelligentes.
J'aime | Répondre | le 19/03/2015
NATHALIE DDDDDDDD
7 est le ppdc, pas le pgdc
J'aime | Répondre | le 19/03/2015
NATHALIE DDDDDDDD
et non, les questions ne sont pas (aussi) idiotes qu'elles en ont l'air:
Question fenêtres de Paris, questions dénominateur commun: Esprit mathématique et logique recherché.
Question: tour Eiffel. L'intérêt de la question réside justement dans le fait que vous n'êtes pas du btp. En gros, la question se traduit ainsi: Que puis je faire si je suis amené(e) à mener un projet pour lequel je n'ai pas les compétences requises. Réponse possible: Chercher les compétences à l'extérieur ou dans mon équipe (pour ce cas précis, "je cherche un maître d'oeuvre, architecte qui a déjà réalisé ce type de projet"). Cette question n'a aucun intérêt pour quelqu'un du btp, qui a les compétences pour ce type de projet.
Pour les récipients non gradués: Esprit mathématique recherché. 5-3 = 2 (*2=4), c'est assez facile de transvaser le seau de 5l dans celui de trois et ce qu'il reste dans le seau, une fois le seau de 3l rempli est justement 2l. On réitère l'opération deux fois, et on a 4 l.
Pour les dénominateurs communs: c'est 14x49 la réponse, et ce qui est très intéressant ici, ce n'est pas la réponse, mais savoir si le candidat a écouté la questions (car la plupart des candidats en entendant "dénominateur commun" vont penser plus petit dénominateur commun et non plus grand et vont répondre 7)
La question sur la danse est une question sur la possibilité de s'imposer en équipe, surtout si l'on est réservé (et c'est assez curieux de rapprocher cela de l'échangisme, je me poserais des questions si je recrutais sur le candidat qui me répond cela...). Idem pour la question sur la chose la plus folle de sa vie.
Enfin la question sur le plus grand regret de sa vie est plus une question sur la résilience, la capacité de rebondir d'une personne. Evidemment, tout le monde a fait face à des échecs dans sa vie. Le fait de pouvoir les nommer fait partie de l'aptitude à la résilience. En gros, si vous admettez vous être parfois planté, vous serez capable de faire face à l'échec et à l'adversité....Si non, c'est que vous risquez de vous effondrer à la première difficulté.
Donc, toutes ces questions ont une logique, elles ne sont pas faites pour "piéger" les candidats, arrêtez la paranoïa. Quand on les accepte et on les comprend, cela peut être une aide pour passer un entretien.
J'aime | Répondre | le 19/03/2015
BRUNO GASPARD
Nathalie , votre réponse est brillante.En effet, les recruteurs tentent de mettre à nu le candidat, avec ce type de questions, mais la réciproque n'est pas vrai. Il est mal venu de mettre à nu l'entreprise , par des questions gênantes.Pot de terre contre pot de fer.Nous offrons, vendons des compétences et nous ne sommes pas dans un entretien RH pour nous faire déstabiliser;Lorsque je vends un bien à un prospect, ce n'est pas le prospect qui me déstabilise!
Le mieux, finalement , c'est peut être de remettre un bilan de compétences au recruteur, qui pose des questions saugrenues.
Cordialement.
J'aime | Répondre | le 19/03/2015
jean-marius LUCINA
Effectivement Nathalie a fait un développement de très grande qualité. Et j'ai été parfaitement en phase avec sa philosophie.Néanmoins le discours de Bruno n'est pas dénudé de tout sens... Donc si je devais développer, ma thèse se rapprocherait beaucoup de celle de Nathalie.
Cordialement
J'aime | Répondre | le 19/03/2015
L P
Je partage également ces deux brillantes démonstrations, bien que n'ayant rien compris sur l'histoire des dénominateurs version Nathalie. Un commentaire sur le problème des récipients : la réponse proposée est incomplète, puisque rien ne dit qu'on dispose d'un troisième récipient pour mettre de côté les 2 litres obtenus. Il faut simplement poursuivre en remettant les deux litres dans le récipient de trois litres, remplir celui de 5 litres entièrement, puis le vider partiellement dans celui de 3 pour le compléter. Il reste alors 4 litres dans celui de 5.
J'aime | Répondre | le 28/03/2015
Membre anonyme
Une réponse alternative pour le problème des récipients serait de mettre 3L dans le contenant de 5L (i.e. en vidant le contenant de 3L dans le 5L) ensuite de remplir le contenant de 3L et de le déverser dans le 5L qui contient déjà 3L, il reste donc 1L dans le contenant de 3L. Vider entièrement le 5L et y verser notre litre. Remplir le contenant de 3L et on obtient nos 4L désirés.
Pour finir, le plus grand dénominateur commun de 14 et 49 est 7.
Une dernière remarque suite au commentaire de Nathalie, la recherche du plus PETIT dénominateur commun n'a pas de ce sens...ce sera toujours 1. Il n'y avait pas de piège dans cette question.
J'aime | Répondre | le 30/03/2015