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L'immobilier en France, en crise '
Article écrit par David Schnewelee
En Chine l'investissement immobilier est sur une courbe ascendante. Si forte, que nous pouvons constater une augmentation des prix de l'immobilier allant jusqu'à 11,7% dans soixante-dix villes de grande et moyenne importance.
L'Etat a donc décidé de réduire cette envolée des prix par la suspension provisoire des prêts aux emprunteurs qui sont déjà propriétaires d'au moins deux logements ou qui ne justifient pas d'un paiement de l'impôt depuis au moins un an. Néanmoins cela a un coût, du à l'influence de l'immobilier sur de multiples autres secteurs comme l'acier, le charbon, l'automobile. Ainsi, lorsque l'activité économique d'un pays est ébranlée, la bourse baisse, un pic d'environ 5% de baisse a déjà été constaté le mois dernier. La France, est encore bien loin d'un tel cas de figure. Pourtant nous sommes forcés de constater une légère progression de l'immobilier ces derniers mois. Une distinction peut être faite entre le neuf et l'ancien. Le neuf se développe beaucoup mieux que l'ancien. Le doublement du prêt à taux zéro pour les primo-accédants, les taux d'emprunt particulièrement bas ( plus de 1,5 point de baisse par rapport au point le plus haut en octobre 2008) et les incitations fiscales en faveur de l'investissement locatif de type Scellier (65% des ventes de logement neuf), LMNP, Censi bouvard, ont participé à cette évolution.
Avec un projet de loi de modification des barèmes pour les prix de location, le régime Scellier comportant encore une réduction d'impôt pour un maximum de 25% du prix de revient du logement, pour un plafonnement à 300 000 € et réparti de façon linéaire pendant 9 ans, devrait encore avoir de beaux jours devant lui. Il en est de même pour le régime Censi-Bouvard plafonné lui aussi à 300 000 € , une réduction de 25% réparti de façon linéaire pendant 9 ans, et une exonération de TVA. Ainsi tout ceci nous permet d'observer des hausses par rapport à l'an dernier, comme par exemple 10,5% de hausse d'investissements à Strasbourg et 7,5% en Ile de France, dernière région touchée par la crise, et une des premières régions à surfer sur une hausse.
Au niveau international, se profile une nouvelle destination phare des investissements immobiliers étrangers : le Maroc. En effet, de plus en plus de Français achète au Maroc une résidence secondaire. Surtout sur la région de Marrakech, Agadir, Casablanca et Tanger. Les prix ont certes flambé ces dernières années, ca n'en reste pas moins attractif. Mise à part le bon vivre, on peut contracter un emprunt avec un faible apport minimal au sein d'une banque marocaine, les prix des villas sont 4 à 5 fois moins chers qu'une villa en bord de mer dans le sud de la France. Sur le même thème, mais de façon inverse, les principaux acquéreurs étrangers de nos biens immobiliers ont été pendant longtemps les Anglais. Cependant nous observons aujourd'hui une montée des accessions immobilières étrangères par les Italiens, dépassant déjà les Anglais dans certaines villes.
Certes la baisse des prix s'atténue au second semestre 2009, mais les taux restent quand même au plus bas historiquement. Beaucoup compte sur une remontée imminente. Mais les prix resteront encore bas pour un moment malgré les mesures fiscales incitatives. En 2007, un certain nombre d'économiste avait annoncé que la crise immobilière devrait durer encore 2 ans.
Même une politique de taux d'emprunt à 0% comme on l'avait fait au Japon en 1990 ne suffirait pas. Puisque l’économie actuelle est toujours trop incertaine, les agents économiques préfèrent encore laisser leurs mains dans leurs poches, la peur de l'avenir est encore trop importante. Restons optimiste, il ne resterait que 2 ans.
David Schnewelee
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