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Jérôme BONNARD, RCBF Executive Search : "La crise oblige à se poser les bonnes questions"
Bonjour, Pouvez-vous présenter le cabinet RCBF à la communauté Dogfinance.com '
RCBF Executive Search est un cabinet de chasse spécialisé depuis 1995 dans les secteurs de la Banque, Finance et de l’Assurance. Nous intervenons plus particulièrement dans les domaines de l’organisation, la gestion des risques, la fonction finance, l’actuariat et l’informatique. Nos clients sont des institutionnels (banques d’investissements, sociétés de gestion, compagnies d’assurances et réassurance, mutuelles, cabinets de conseil, éditeurs de progiciels spécialisés). Notre cabinet basé à la Madeleine emploie 12 personnes actuellement.
Quel profil de candidats recherchez-vous la plupart du temps '
Nous recherchons avant tout des potentiels, exclusivement issus de l’enseignement supérieur, confirmés ou seniors dans leur métier. Cela peut aller de l’expert au manager jusqu’au directeur. La plupart du temps l’anglais est un pré requis.
Nous accordons beaucoup d’attention à la personnalité qui reste fondamentalement le premier levier d’intégration et d’évolution au sein des structures de nos clients. Nous évitons les mercenaires, les candidats peu fiables qui foisonnent en période de crise…
Quelles sont les fonctions où vous recrutez le plus actuellement '
Pour nos clients cabinet de conseil nous intervenons sur différents grades généralement du consultant senior jusqu’au partner ; pour les institutionnels les postes sont très variés et dépendent de l’activité pour laquelle nous sommes mandatés. A titre d’exemple, nous recherchons en ce moment des auditeurs internes pour l’inspection générale d’une grande banque d’investissement, un adjoint pour le patron monde de la compliance d’un asset manager, un actuaire senior pour un réassureur, un senior manager retail banking pour un big 4, etc. C’est la diversité de nos missions qui fait l’intérêt de notre métier…
Quel est votre processus de sélection de votre cabinet '
La première étape est l’identification qui, de fait, permet d’effectuer une certaine sélection. Dans un deuxième temps une sélection par téléphone permet de valider un certain nombre de points comme le parcours, les domaines d’expertise, les éventuelles motivations à changer de structure, l’adéquation et la motivation pour le poste que nous avons à pourvoir.
Dans un deuxième temps, les meilleurs candidats sont reçus en entretien au cabinet. Si la candidature convient et si la motivation est assez forte, nous présentons en short list le dossier au client.
Parallèlement une prise de référence et vérification des diplômes est effectuée.
La crise a-t-elle un impact sur votre activité et sur le volume de vos recrutements '
Comme à chaque crise, les recrutements sont dans un premier temps gelés puis des plans d’allègement sont mis en place. Parallèlement les candidats deviennent frileux et ont du mal à bouger même pour un poste qui correspond à une évolution professionnelle. C’est donc forcément une situation compliquée qui impacte notre chiffre d’affaire d’autant que nos activités n’ont rien de récurrentes.
En contrepartie, la crise incite voire oblige à se poser les bonnes questions, se diversifier, optimiser ses processus internes et sortir plus fort de cette période délicate.
C’est donc une période de résistance et de remise en question qui, avouons-le, a tendance à perdurer quelque peu cette fois-ci…
L’élection de Francois Hollande aux présidentielles peut elle relancer votre secteur d’activité '
Le secteur bancaire risque de subir quelques transformations si les annonces du parti élu se réalisent et nous constatons d’ores et déjà des positions attentistes de la part de certains clients. Si transformation il y a, l’activité conseil en organisation de nos clients cabinets pourrait en bénéficier… Donc oui et non !
Quelles sont vos perspectives pour l’emploi en banque/assurance/finance en 2012'
Ces 3 secteurs sont très différents. En substance je pense que la BFI va continuer sa mutation tout en maintenant certains investissements par exemple dans la gestion des risques et la compliance. La banque de détail confrontée au rajeunissement de sa population et à certains sujets plus structurels comme le « multicanal » devrait maintenir un niveau de recrutement intéressant. Côté assurance, nous observons un certain nombre de rapprochements d’activités et une prudence résultant des effets de bord du secteur financier. Cela pourrait limiter les recrutements. En contrepartie, nous sommes sollicités sur des besoins de compétences d’expert liés à la réglementation Solvency II dont la mise place devra être effective d’ici 1,5 an.
Ceci étant dit, bien malin celui qui pourra deviner l’impact à court terme de la crise grecque, des nouvelles orientations politiques de notre gouvernement, de l’évolution du prix des matières premières etc etc.
Une seule certitude : nous devrons travailler plus !
- Vues3449