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Un an pour devenir le nouveau DAF
Le DFA ou CFO a vu son métier évoluer rapidement au fil des nombreux changements de notre époque
Interview réalisée par Yves Cappelaire
La Direction Administrative et Financière est une fonction qui se complexifie et demande toujours plus de compétences, de savoir-faire et de savoir-être. Peu de place à l’improvisation donc. Pour accéder à ce poste-clé, il est indispensable de se former sur l’intégralité de ses composantes. Ce que proposent, en partenariat, la Cegos et l’IÉSEG School Of Management.
Le DAF face aux enjeux de son époque
C’est une des grandes fonctions traditionnelles de l’entreprise. Le DAF, pour Directeur Administratif et Financier, a souvent été perçu comme celui ou celle dont le rôle de « grand argentier » de l’entreprise, résiste et résistera à l’épreuve du temps et des modes.
Il n’en n’est pourtant rien. À l’instar de toutes les fonctions dirigeantes des organisations, la Direction Administrative et Financière doit relever les nombreux défis et évolutions de son temps. Pour ne citer que les plus importants : digitalisation et intelligence artificielle ; responsabilité et gestion des risques ; réglementations et conformité.
Ce métier change et continuera de changer. Avec, comme corollaire, de créer une distorsion entre les compétences attendues par les entreprises et celles proposées par les candidats au poste de DAF ou CFO[1]. Le tout dans un marché sur lequel la DCFG[2] note que la balance penche plutôt en faveur des candidats. De même, le dernier baromètre « CFO & Leaders financiers », publié en 2018 par Michael Page[3], mesurait que sept entreprises sur dix trouvaient difficile de recruter des talents financiers.
Comme pour enfoncer le clou, le magazine en ligne DAF Mag notait dans un article récent que les entreprises recherchaient aujourd’hui des profils qui ne soient pas seulement performants sur le plan technique, mais qui soient en capacité d’appréhender les évolutions sociétales, de gérer efficacement des projets transversaux et, enfin, d'être de bons managers.
Un contexte qui impose aux DAF, actuels ou futurs, de développer leurs hard et soft skills[4]et de cultiver de nouvelles compétences « relatives aux ressources humaines, aux systèmes d'information, aux affaires juridiques, à la fiscalité, au management des risques, aux études prévisionnelles et stratégiques, à la responsabilité sociétale des entreprises », pour se positionner dans l’entreprise comme un interlocuteur incontournable … ou risquer de disparaître.
La disruption n’épargne personne !
On ne nait pas DAF…
Dans son billet sur le blog des fonctions financières, Michel Sion rappelle qu’« on ne commence évidemment pas sa carrière comme Directeur Financier. On le devient dans le cadre d’un parcours professionnel ». Responsable formation en finance et credit management à la Cegos depuis 28 ans, il est aussi responsable pédagogique de l’Executive Mastère Spécialisé® Direction Financière, mené en partenariat avec l’IÉSEG School of Management depuis sept ans. Il connait bien ce métier.
« On ne commence pas sa carrière comme Directeur Financier. Michel Sion |
« La fonction DAF a beaucoup évolué en 20 ou 30 ans » souligne Michel Sion, « fini le “Monsieur ou Madame chiffres”, cette image qui colle à la peau de ce métier. Au-delà de ses missions traditionnelles comme la certification des comptes, l’établissement de bonnes relations avec les commissaires aux comptes, il doit apprendre à modéliser l’entreprise et à maitriser le si difficile art de la prévision pour prendre les décisions qui valoriseront l’entreprise ». En outre, en plus de garder un œil sur le futur, le DAF doit contribuer aux décisions opérationnelles de l’organisation qui amélioreront la marge et la trésorerie. De préférence en tenant compte d’enjeux sociétaux tels que le carbone ou l’éthique.
Formation participative pour métier qui se complexifie
Pour toutes ces raisons, dès la conception du programme du Mastère, « nous avons souhaité un contenu qui ne soit pas uniquement technique mais intégrant la communication, le management et l’apprentissage du leadership pour un quart du temps » indique le responsable pédagogique. Qui note que « les personnes qui accèdent à la fonction finance sont souvent des techniciens, plus que des managers ». Pourtant, leur métier leur impose de manager des équipes, tenir leur place au comité de direction aux côtés de leurs pairs et trouver les leviers d’amélioration de la performance économique, notamment en développant la notion de « culture cash » qui désigne toutes les actions opérationnelles visant à améliorer le résultat et la position de trésorerie.
« Nous contextualisons absolument tous les savoirs Patrick Daguet |
L’Executive Mastère Spécialisé® Direction Financière accueille chaque année en octobre une quinzaine de participants qui s’engagent pour 45 jours de formation répartis sur 12 mois. Le format des cours est résolument interactif, « un formateur est présent pour la journée. Il est obligé de varier les méthodes pédagogiques (cas, exercices, exposé participatif), comme un stage en formation continue, pour ne pas tomber dans un format académique un peu monotone » souligne Michel Sion. En novembre, les participants passent leur thèse et sont diplômés l’année suivante.
« Avec un taux de réussite qui est proche des 100 % » se félicite le cadre de la Cegos.
En savoir plus sur le programme de l'Executive Mastère Spécialisé Direction Financière de l'IESEG et Cegos.
Une équipe à votre écoute
01 55 00 99 11
[1] Chief Financial Officer, l’équivalent anglo-saxon de DAF
[2] Associations des Directeurs Financiers et Contrôle de Gestion
[3] Pour cette étude, Michael Page a interrogé 20 directeurs financiers (DAF) représentant un éventail varié d’entreprises régionales et mondiales, entre décembre 2017 et janvier 2018
[4] En français : savoir-faire et savoir-être
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